druidepunks

C'est ici que tout commence et tout ce termine

Lundi 7 février 2011 à 21:22

Il arme son révolver.
Tout de chromé fait, il aime à se dire que c'est le même que dans les films.
Il glisse son doigt du bon côté de la gâchette et retire la sécurité, d'un seul geste du pouce, question d'habitude.
Son crâne le démange, surement les nerfs qui s'expriment.
Rien de grave dirons nous dans ce genre de situation.
Aujourd'hui comme tout les autres jours, il choisit sa tenue de la journée.
Vêtements sobres et discrets. Un pull noir à col roulé sur un t-shirt blanc et un jeans délavé.
C'est comme ça qu'il se préfère, il n'aimerais pas ressembler à ses punks arborant le drapeau de la nation fièrement, sur un cuir noir délaissé de tout entretient et parsemé de clou. Ce genre de personne qui aime à se faire remarquer, canettes de bières à la main en pleine après midi.
Il ne les comprends pas et n'essaie pas non plus.
Pas besoin de mettre une veste par ce temps, le soleil vient juste de poser ses premiers rayons, combattants encore sa place avec quelques nuages faisant de la résistance.
Le son de la télévision est un peu trop élevé et il en à marre des conneries qu'il peut y entendre, il ne l'éteint pas, et choisit de ne pas y prêter attention.
Il sort enfin.
En effet le temps est agréable.
Il vérifie une énième fois si la crosse ne dépasse pas, ça là foutrais mal de ce faire apercevoir comme ça.
Il remonte la grande rue en direction de son ancien lycée, tête baissée, un simple corps qui avance, froid, une personne comme toutes les autres.
Il a envie d'emprunter le parc, ça fait longtemps qu'il n'y est pas passé.
Et faut dire qu'il n'est pas vraiment pressé d'arriver à destination.
Sur la droite, à l'entrée, des enfants un peu éloignés de leurs parents jouent avec un pneu abandonné.
Qu'est ce qu'ils sont chiant à gueuler comme ça, pour un simple bout de caoutchouc.
Il se demande si ils ne seraient pas mieux dans ce fossé.
Il chasse rapidement cette idée et continue sa route, ne prêtant plus attention à ce qui l'entoure.
Il a très vite appris a se créer cette barrière pour s'éloigner au maximum de tout ces gens, trop heureux à son goûts, et la bonne humeur ne déteint pas sur lui, au contraire elle l'assombri davantage.
Il accélère le pas, il pensait que ça irais, mais finalement, il s'est fait rattrapé par ces choses qu'il tente d'enfouir.
Enfin, sortit du parc, il rejoint une ruelle, il la connait très bien, c'est pas la première fois qu'il s'y rend.
Il n'a jamais aimé venir ici, mais cette fois ci c'est différent.
Il déteste cette homme que son père le force à aller voir, ça fait longtemps maintenant, mais il ne s'habitue pas.
C'est la dernière fois qu'il verra ce type.
Il ne se fait pas d'illusion, il sait bien que le courage, en croisant son regard, va encore partir au galop et le laisser seul encore une fois.
Il l'attend, comme chaque jour, il est là, debout devant une porte en fer, donnant accès à un large bâtiment datant d'une bonne trentaine d'année.
Il a toujours l'impression, à chaque fois qu'il vient, que des dizaines et des dizaines de personnes l'observent à travers ces vitres sales.
Il n'a jamais osé garder le regard fixe sur l'une de celle ci, quelque chose dans son intérieur l'en empêche.
L'homme le salue d'un hochement de tête avant même qu'il n'est pu gravir les quelques marches.
Il le laisse passer devant lui et le suit d'assez près, la porte de l'appartement est déjà ouverte, l'odeur de tabac froid, de fond de bouteille et de foutre vient s'incruster directement dans ces narines, jusqu'à le prendre aux poumons.
Il se force à ignorer ça.
L'homme le fixe et attend.
Il connait le rituel et fait glisser lentement son jeans en bas de ses chevilles, en prenant soin de ne pas laisser apparent son revolver.
L'homme fera le reste et une demi heure plus tard il se retrouvera sur le seuil de ce bâtiment.
Aucune expression sur le visage, le revolver toujours à sa place, et quelques billets en plus dans la poche.
Une fois chez lui, il tendra ces billets à son père et partira dans sa chambre en ignorant le son de la télévision.
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brain work

druidepunks

Jeudi 3 février 2011 à 10:55

Envie de gaité en ce moment.
Et beaucoup de temps, c'est qu'une semaine de repos faut la remplir.
Une seule planche pour l'instant, mais je suis fière du résultat.

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Un simple : " Bravo, tu es mon Dieu " suffira.


Mise en image.

druidepunks

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