Elle est tout le temps présente, qu'on soit seul ou non. On pense à elle, des fois et on lui sourit, que ce soit sincére et pour éviter le contact. On essaie tous de bien faire sans grande conviction. Mais au final il faut l'avouer, sans elle, se serait mieux, c'est moins difficile et on peux rire sans arrières pensées.
Dans peu de temps on y sera confronté, plus d’échappatoire, alors on retarde au maximum ce moment pour préserver notre pauvre petite vie d'égoiste. Si elle n'a plus ses deux béquilles, elle se penchera jusqu'à toucher le sol et c'est là qu'on devra intervenir . Mais elle n'aura jamais la force de se mettre sur ses deux jambes et d'avancer seule, on l'aidera un peu et on la regardera de haut comme des anges gardiens payés à l'heure.
On ne la quittera pas, juste pour ne pas perdre la face ou obtenir quelque malus que ce soit. On pleurera de temps en temps pour diminuer notre culpabilité fausse, puis on fermera les yeux et on rira à nouveau, mais sans elle.
On pourra encore se demander si on l'aime plus qu'elle nous pèse, ça fera beaucoup de bien.
Vous ne comprenez rien ? C'est pas plus mal, moi non plus.
Pardon pour la floutesse de cette peinture mais dans le scanner ça passe pas une toile, du coup, les couleurs ne sont pas nickels non plus.